Un retrait partiel réalisé sur un PEA avant cinq ans entraîne automatiquement sa clôture, sauf en cas de licenciement, d’invalidité ou de mise à la retraite anticipée du titulaire. Les titres non cotés peuvent être intégrés dans un PEA, dans la limite de 25 % du capital de la société émettrice. Le plafond des versements s’élève à 150 000 euros pour un PEA classique, indépendamment des gains générés par le plan.
La fiscalité applicable varie selon l’ancienneté du plan et la nature des retraits, rendant certains arbitrages plus avantageux à partir de la cinquième année.
Le PEA en clair : à quoi sert-il et qui peut en profiter ?
Le plan d’épargne en actions permet de donner un nouvel élan à ses investissements en actions de sociétés françaises ou européennes, tout en bénéficiant d’un cadre fiscal conçu pour encourager la détention de titres d’entreprises de l’Union européenne. L’idée est simple : stimuler l’investissement en actions européennes et offrir aux particuliers un dispositif fiscalement attractif pour faire croître leur épargne.
Le PEA classique peut être ouvert par toute personne majeure domiciliée fiscalement en France. Les jeunes adultes de 18 à 25 ans, s’ils sont rattachés au foyer fiscal de leurs parents, peuvent quant à eux ouvrir un PEA jeunes, dont le plafond de versement est limité à 20 000 euros. Pour le PEA classique, le plafond grimpe à 150 000 euros, et l’ensemble PEA + PEA-PME ne doit pas dépasser 225 000 euros par personne. Depuis quelques années, le PEA-PME est venu compléter la panoplie, pour flécher davantage l’épargne vers les PME et les entreprises de taille intermédiaire (ETI).
Qui peut ouvrir un PEA ?
Voici les profils concernés par l’ouverture d’un PEA :
- Un résident fiscal français majeur, à raison d’un seul PEA par personne.
- Les jeunes adultes de 18 à 25 ans, via le PEA jeunes, sous conditions spécifiques.
- Le PEA-PME est accessible aux mêmes catégories, et il est possible de cumuler PEA classique et PEA-PME.
Choisir un PEA, c’est aussi sélectionner les titres éligibles : actions, certificats d’investissement, parts de SARL, titres de sociétés cotées ou non, à condition que leur siège soit situé dans l’Espace économique européen. Les fonds restent disponibles : versements libres ou programmés, arbitrages entre supports, rachats partiels sous conditions, tant que le plafond de versement n’est pas dépassé.
Ce dispositif s’adresse tout particulièrement aux investisseurs particuliers qui veulent faire fructifier leur épargne sur le long terme, en misant sur le dynamisme des entreprises françaises et européennes.
Comment fonctionne un Plan d’Épargne en Actions au quotidien ?
Ouvrir un PEA bancaire ou un PEA assurance, c’est disposer d’un compte-titres réservé à ce plan, accompagné d’un compte espèces associé. Le mécanisme est limpide : chaque versement vient alimenter le plan, chaque achat ou vente de titres éligibles s’effectue dans cette même enveloppe. Certains choisissent de gérer eux-mêmes leurs placements, tandis que d’autres préfèrent confier cette mission à des professionnels via la gestion pilotée proposée par certains établissements. Dans ce cas, les arbitrages sont effectués par des spécialistes, tout en respectant le cadre réglementaire du PEA.
Chaque jour, il s’agit de sélectionner des actions européennes : sociétés du CAC 40, PME, ETI, fonds éligibles, la réglementation détermine ce qui peut être intégré au plan. Pour un PEA assurance, au moins 75 % des actifs doivent être investis en actions européennes. Toutes les opérations passent par l’interface de la banque, de l’assureur ou d’un courtier en ligne tel que Boursorama. L’accès au SRD (Service de Règlement Différé) et à la vente à découvert n’est pas permis : le PEA reste dédié à l’investissement de long terme.
Selon le mode de gestion choisi, plusieurs options s’offrent à l’épargnant :
- Gestion libre ou gestion pilotée, selon le goût pour le risque et la disponibilité du titulaire.
- Arbitrer ses placements sans imposition immédiate, tant que les fonds sont maintenus dans le plan.
- Effectuer des versements ponctuels ou programmés, dans la limite du plafond autorisé.
Le fonctionnement du PEA mise sur la souplesse : achat ou vente de titres, perception de dividendes, réinvestissement automatique ou manuel. Les dividendes reçus sont portés au crédit du compte espèces associé au plan, et peuvent être replacés sans sortir du dispositif.
Fiscalité du PEA : ce qu’il faut vraiment savoir avant d’investir
Le PEA séduit par sa fiscalité favorable. Les gains réalisés dans le cadre du plan, plus-values, dividendes, intérêts, ne sont soumis ni à l’impôt sur le revenu ni aux prélèvements sociaux tant qu’aucun retrait n’est effectué. Ce n’est que lors d’une sortie de fonds que la fiscalité s’applique.
Le temps joue un rôle déterminant : avant cinq ans, tout retrait implique la fermeture du plan. Les gains générés sont alors taxés à la flat tax de 30 % (12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux). Après cinq ans de détention, le cadre fiscal devient nettement plus attractif :
- Après cinq ans : exonération totale d’impôt sur le revenu sur les gains, seuls les prélèvements sociaux de 17,2 % restent dus.
- Les retraits partiels sont possibles sans clôturer le plan ; seuls les nouveaux versements ne sont plus autorisés.
La fiscalité du PEA offre une rare opportunité d’échapper à l’impôt sur le revenu sur les plus-values, ce qui en fait un outil puissant pour celles et ceux qui souhaitent investir sur le long terme. Les prélèvements sociaux restent en vigueur, calculés au taux du moment lors du retrait. Il convient aussi de prendre en compte les frais de gestion, qui varient d’un établissement à l’autre.
La PEA enveloppe fiscale concerne toute personne majeure domiciliée fiscalement en France, avec des plafonds stricts : 150 000 euros de versements pour un PEA classique. Le PEA-PME offre un plafond supplémentaire, cumulable avec celui du PEA classique.
Investir avec un PEA : quelles opportunités et quels atouts concrets ?
Le PEA ouvre en grand la porte des marchés d’actions européens. Les titres éligibles comprennent les actions européennes, les parts de sociétés cotées ou non cotées, ainsi que certains OPCVM. Cette diversité permet de s’exposer à la croissance de PME et d’ETI souvent absentes des grands indices internationaux. Grâce au PEA-PME, il est possible d’élargir l’investissement à un plus grand nombre d’entreprises de taille intermédiaire et de PME, tout en profitant d’un plafond de versement supplémentaire.
La flexibilité du PEA autorise aussi bien une gestion autonome qu’un pilotage confié à des experts. Certains épargnants préfèrent surveiller eux-mêmes leurs placements, d’autres s’en remettent à la gestion pilotée, en fonction de leur profil et de leur disponibilité. Le PEA assurance attire les investisseurs qui souhaitent profiter d’unités de compte et d’une fiscalité similaire au PEA bancaire.
Face au compte-titres ordinaire ou à l’assurance vie, le PEA tire son épingle du jeu grâce à ses avantages fiscaux concrets et à son orientation vers l’économie réelle. Les particuliers et dirigeants d’entreprise disposent ainsi d’un outil conçu pour s’inscrire dans la durée. Les plafonds, 150 000 euros pour le PEA classique, 225 000 euros pour le PEA-PME, fixent le cadre, mais la variété des supports, la diversité sectorielle et la présence de sociétés dans toute l’Europe donnent au portefeuille une réelle profondeur. Pour qui cherche à conjuguer performance et cadre fiscal préservé, le PEA reste une voie toute tracée.


