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Financement d’entreprise : Les deux principaux types de financement à connaître !

Voilà une interrogation qui ne laisse aucun répit à ceux qui bâtissent : faut-il attirer de nouveaux partenaires ou convaincre une banque de miser sur soi ? Les coulisses de l’entrepreneuriat regorgent de choix décisifs, mais rares sont ceux aussi structurants que celui des ressources financières. Le nerf de la guerre, ce n’est pas seulement la somme sur le compte, c’est la manière dont elle façonne, dans l’ombre, le destin d’une entreprise.

À chaque étape, la direction prise influe sur l’indépendance, la marge de manœuvre et jusqu’à la culture même de l’entreprise. Penser le financement, c’est choisir la trajectoire d’une ambition et la forme que prendra la croissance. Face à l’éventail des options, distinguer les deux grandes familles, c’est déjà armer sa boussole pour avancer.

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Panorama des besoins de financement en entreprise : comprendre les enjeux

Aucune société ne prospère sans une stratégie de financement taillée sur mesure. Que ce soit pour franchir le cap de la création, accélérer la croissance ou reprendre un concurrent, les besoins dépassent largement la simple question de la trésorerie. On parle aussi bien du financement du besoin en fonds de roulement (BFR), que d’investissements lourds ou d’une transformation numérique à mener tambour battant.

  • Lors de la création d’entreprise, il faut trouver les fonds qui permettront de tenir bon durant les premiers mois, souvent sans aucun revenu en vue.
  • En phase de développement, il s’agit de financer l’innovation, d’augmenter la capacité de production ou de viser de nouveaux horizons à l’export.
  • Pour une reprise, réunir le capital nécessaire pour sécuriser la transmission et relancer une activité parfois fragilisée devient incontournable.

Les sources de financement sont multiples : fonds propres, quasi-fonds propres, dettes, subventions. Les fonds propres constituent la base, assurant la solidité du bilan et couvrant le BFR. Si ce socle ne suffit pas, l’entreprise se tourne vers des solutions externes : emprunt bancaire, crédit-bail, affacturage, crowdfunding ou revenue based financing. Chacune a ses usages : injecter rapidement des liquidités, financer une machine, soutenir une innovation ou améliorer la rentabilité.

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La réalité du projet impose parfois de combiner plusieurs leviers. Une croissance rapide appelle souvent à panacher ressources internes et financements extérieurs. Court terme ou long terme : à chaque objectif, sa solution. Ce choix structure toute la stratégie financière et conditionne la capacité à donner vie à ses projets.

Quels sont les deux grands types de financement à distinguer ?

Deux voies, deux philosophies : financement interne ou financement externe. Derrière cette apparente simplicité, des implications profondes pour la gestion et le développement de l’entreprise.

Le financement interne s’appuie sur les ressources que l’entreprise génère ou mobilise elle-même : fonds propres (capital social, réserves, bénéfices non distribués), quasi-fonds propres (apports en compte courant d’associé). Idéal pour démarrer ou asseoir son autonomie, il évite tout remboursement. Attention toutefois à la dilution du capital en cas d’ouverture à de nouveaux investisseurs.

Le financement externe, lui, intervient lorsque les ressources « maison » ne suffisent plus. La palette est large :

  • le prêt bancaire
  • l’emprunt obligataire
  • le crédit-bail ou location financière
  • le crédit fournisseur
  • l’affacturage et l’escompte bancaire
  • le crowdfunding, le revenue based financing (RBF)

À chaque outil, son terrain de jeu : démarrage, investissement, gestion de trésorerie, internationalisation. Le choix du bon cocktail, alliant ressources internes et solutions externes, reste le garde-fou d’une croissance maîtrisée et d’une rentabilité préservée.

Fonds propres et financement par la dette : fonctionnement, avantages et limites

La construction financière de toute entreprise jongle entre deux piliers : capitaux propres et financement par la dette. Chacun répond à une logique, chacun imprime sa marque sur la gouvernance et la solidité de la structure.

Opter pour les fonds propres, c’est miser sur le capital social, les réserves, les bénéfices mis en réserve, les subventions d’investissement et la levée de fonds (qu’il s’agisse de business angels ou de crowdequity). Cette démarche consolide l’assise financière, protège l’autonomie, mais implique souvent que les associés historiques voient leur part diminuer avec l’arrivée de nouveaux investisseurs.

De l’autre côté, le financement par la dette (prêt bancaire, émission d’obligations, crowdlending, RBF) permet de garder la main sur le capital tout en bénéficiant d’un effet de levier. La contrepartie : des charges financières, une pression sur la trésorerie, et la nécessité d’assurer un remboursement régulier aligné sur l’activité.

Critère Fonds propres Dette
Remboursement Non Oui (intérêts inclus)
Dilution du capital Oui Non
Impact sur l’autonomie Renforcée Effet de levier
Accès Business angels, capital-risque, subventions Banques, marchés, plateformes participatives
  • Le compte courant d’associé occupe une place à part : prêt consenti par les associés, souple et remboursable.
  • Le revenue based financing ajuste le remboursement en fonction du chiffre d’affaires, sans toucher à la répartition du capital.

Composer la bonne partition entre fonds propres et dette, c’est piloter le ratio d’autonomie financière et s’assurer la marge de manœuvre pour financer chaque étape de la croissance.

financement entreprise

Comment choisir la solution la plus adaptée à votre projet ?

La nature du projet, l’état de la trésorerie, les ambitions : voilà les vrais arbitres du choix. Il s’agit d’examiner le besoin en fonds de roulement, d’anticiper la rentabilité et d’évaluer l’équilibre entre capitaux propres et dettes. Ce ratio, bien connu des banquiers et investisseurs, pèsera dans les négociations.

Pour un projet à long terme – achat d’un local, acquisition d’une machine, croissance externe – les solutions suivantes se distinguent :

  • le crédit-bail (location avec option d’achat)
  • l’emprunt bancaire ou obligataire
  • la subvention d’investissement
  • la levée de fonds ou l’apport en capital

Ces dispositifs permettent de renforcer les fonds propres ou d’étaler le coût sur la durée de vie de l’investissement.

Pour répondre à un besoin de trésorerie immédiat, doper l’exploitation ou encaisser plus vite :

  • l’affacturage (cession de créances)
  • l’escompte bancaire ou le Dailly
  • le financement de factures via un logiciel de facturation en ligne
  • le crédit fournisseur (délai de paiement)

Ces outils accélèrent les encaissements, offrant un vrai souffle sur les cycles d’activité.

Pensez aussi aux leviers publics : prêts Bpifrance, crédit d’impôt recherche (CIR), crédit d’impôt innovation (CII). Les jeunes entreprises innovantes (JEI) profitent d’exonérations qui peuvent faire la différence au démarrage.

Le dosage entre dettes et fonds propres ne se décrète pas : il s’ajuste à la maturité du projet et à la capacité d’autofinancement. Garder l’équilibre, voilà la clef pour avancer fort sans compromettre la solidité de sa structure. Et demain ? Ce sont ces choix, souvent invisibles, qui continueront de dessiner les lignes de force d’une entreprise, bien au-delà du chiffre inscrit au bas du relevé bancaire.